Jeux Olympiques de 1984 à Los Angeles

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1984 est l'une des dates clé pour la GRS, celle de la reconnaissance internationale, puisqu'après avoir été sport en démonstration aux JOs de 1980 à Moscou, la GRS devient une discipline olympique à part entière pour les individuelles. Les ensemble ensembles devront attendre 1996 pour connaître cet honneur.

Contexte

Cette même année, la natation synchronisée devient elle-aussi discipline olympique. Ce qui n'est pas sans lien avec la GRS puisqu'il semble que les membres américains du CIO trouvant que l'introduction de la GRS aux Jeux Olympiques était là une occasion de plus pour les communistes de remporter des médailles voulaient en contrepartie l'introduction d'un sport où ils brillaient également : la natation synchronisée. A cette époque les Russes n'avaient pas encore atteint les sommets dans ce sport. Voici comment les deux seuls sports artistiques et exclusivement féminins au programme des JOs furent liés.

Ces jeux se déroulent dans un contexte historique particulier, celui de la guerre froide. Quatre ans plus tôt, les Jeux Olympiques de Moscou avaient été boycottés par une cinquantaine de nations, mais surtout par les Etats-Unis, plus en raison de l'antagonisme avec le pays hôte que par la raison invoquée invasion de l'afghanistan par les soviétiques. En 1984 c'est aux Etats-Unis que se déroulent les jeux, en représailles la plupart des pays communistes boycottent l'événement à l'exception de la Roumanie.


Déroulement

Lori Fung et sa médaille d'or

La Bulgarie fait partie de ces pays qui ne se rendront pas aux jeux de Los Angeles. Au grand regret du monde de la GRS qui aurait bien aimé voir les fabuleuses gymnastes Bulgares alors surnommées golden girls au sommet d'un podium Olympique. C'est dans ces conditions que débute la GRS au jeux. Sans bulgares ni soviétiques on attend alors les Allemandes de l'ouest et les Roumaines mais aussi les Espagnoles.

L'Espagne a engagé des entraineurs Bulgares depuis les années 70 et s'est mise sérieusement à la gymnastique rythmique. Beaucoup d'erreurs sont commises par les gymnastes lors de cette finale du concours général, et c'est finalement la Canadienne Lori Fung entraînée par la bulgare Liliana Dmitrova et championne nationale à peine un an après avoir commencé à pratiquer la GRS, qui obtient l'or. Le public et les juges tombent sous le charme et la fraicheur de la gracile Canadienne aux origines chinoises. Ses enchaînements sont rapides, entraînants et divertissants. Elle devance la Roumaine Doina Staiculescu qui malgré des enchaînements époustouflants, complexes et sa grande souplesse, par la faute d'un ruban mal maîtrisé, perd l'or à 0,50 près.

La médaille de bronze revient à l'Allemande de l'ouest Regina Weber, son style plus mature contraste avec celui des deux autres médaillées, ses exercices sont moins difficiles mais plus maitrisés que les concurrentes suivantes.

Du fait du boycott, les nationalités représentées dans cette finale olympique sont très diverses : Etats-Unis, Portugal, Suède, Japon, Norvège, Suisse et déjà l'Italie et l'Espagne qui présentant des gymnastes de grande qualités comme la frêle Marta Canton et la pétillante Marta Bobo pour l'Espagne, Giulia Staccioli et Christina Cimino pour l'italie. la Française Bénédicte Augst a malheureusement manqué la finale pour moins de 0,15 points. A noter que bon nombre de gymnastes connurent un enchaînement au ruban désastreux en raison du système d'air conditionné. Même pour la première participation aux jeux la GRS n'a pu se dispenser de polémique.